Lorsque l’on quitte un employeur, que ce soit de votre initiative ou parce que l’entreprise vous y pousse, la question de la négociation est primordiale. Elle ne concerne pas uniquement les hauts dirigeants, mais bien tout salarié. Obtenir un package avantageux est possible, et ce, même en démissionnant.
Dans cet article, nous allons explorer pourquoi et comment négocier votre départ afin d’en tirer le meilleur parti.
Pourquoi vous DEVEZ négocier votre départ
Ne pas négocier son départ, c’est littéralement laisser de l’argent sur la table. Que vous soyez épuisé, en quête de nouveaux horizons, ou que votre employeur souhaite se séparer de vous, il y a toujours une opportunité à saisir. Il ne s’agit pas simplement d’une question de fierté, mais d’optimisation : vos compétences, votre expérience et votre temps ont une valeur.
Un départ, même volontaire, ne signifie pas que vous perdez tout levier. Au contraire, il est tout à fait possible de négocier divers avantages : un bonus, une indemnité ou un aménagement du préavis. Et si l’entreprise décide de mettre fin à votre contrat, alors votre capacité de négociation est encore plus importante.
Savoir repérer les signes pour mieux anticiper
Dans bien des cas, vous avez l’intuition que le moment de discuter approche. Si vous avez décidé de partir, il est essentiel de vous y préparer en amont. Cela vous donne un avantage significatif, car vous pouvez poser les bases de votre argumentaire avant d’entamer toute discussion officielle.
Et si vous sentez que votre employeur souhaite vous inciter à partir, alors la préparation devient encore plus cruciale. Beaucoup d’entreprises préfèrent que leurs salariés quittent volontairement leur poste pour éviter de payer des indemnités. Votre objectif doit être de retourner cette situation à votre avantage.
Stratégies en cas de démission
Lorsque vous êtes à l’origine de votre départ, voici quelques pistes à explorer pour maximiser votre négociation :
- Le préavis négocié : Si vous souhaitez partir plus rapidement ou au contraire prolonger votre présence pour finaliser certains projets, c’est tout à fait négociable. Certaines entreprises, désireuses de maintenir une transition fluide, peuvent même vous offrir une prime pour que vous restiez jusqu’à ce que votre remplaçant soit trouvé.
- Les congés restants : Les jours de congé non pris doivent être comptabilisés. Soit vous les prenez avant de quitter l’entreprise, soit vous négociez leur compensation financière dans votre solde de tout compte.
- Bonus et stock-options : Si vous quittez votre poste avant de toucher votre bonus annuel ou avant la pleine acquisition de vos stock-options, vous avez le droit de demander une compensation. Mettez en avant que vous auriez contribué aux performances de l’entreprise si vous étiez resté jusqu’à la fin de la période.
- Maintien des avantages : Certaines entreprises acceptent de maintenir certains avantages (mutuelle, assurance santé, voiture de fonction) pendant quelques mois après votre départ, surtout si vous en faites la demande dans le cadre de la négociation.
Stratégies en cas de licenciement
Si l’entreprise envisage de vous licencier, les possibilités de négociation sont encore plus grandes. C’est notamment le cas si l’entreprise cherche à éviter un licenciement pour faute, ou souhaite que le départ reste discret.
Le package de départ : Les indemnités légales de licenciement peuvent être négociées, surtout si vous avez une certaine ancienneté ou si votre départ va poser des difficultés à l’entreprise. Vous pouvez tout à fait obtenir davantage que le minimum prévu par la loi en justifiant que cela facilitera une transition en douceur.
- Conditions du départ : Insistez pour que votre départ soit qualifié de "rupture conventionnelle", si la législation de votre pays le permet. Cela vous permet d’accéder aux allocations chômage et d’éviter toute mention négative sur votre dossier.
- Lettre de recommandation : Une recommandation écrite par votre employeur, soulignant vos qualités et vos contributions, est un atout précieux pour la suite de votre carrière. Il est tout à fait possible de l’intégrer dans votre négociation de départ.
- Maintien des avantages : Vous pouvez également négocier la prolongation de votre mutuelle, de votre assurance ou d’autres avantages sur une période transitoire, même après un licenciement. Cela arrive plus fréquemment qu’on ne le pense, surtout lorsque l’employeur souhaite un départ rapide et sans heurt.
- Soutien à la recherche d’emploi : Certaines entreprises offrent des services de coaching ou de réseautage pour adoucir le départ de leurs collaborateurs. Si cela ne vous est pas proposé, vous pouvez tout à fait le demander.
Garder l’équilibre : négocier sans cramer les ponts
Lorsque vous négociez votre départ, l’important est de maintenir un équilibre délicat. Il s’agit de défendre vos intérêts, tout en évitant de créer un climat de tension. Adoptez un ton respectueux, factuel, mais ferme.
Le piège serait de penser qu’il est mal vu de négocier. En réalité, beaucoup d’employeurs s’attendent à une négociation. Cela prouve que vous connaissez votre valeur et que vous savez prendre en main votre carrière, des qualités appréciées dans le monde professionnel.
Conclusion
Négocier son départ est une opportunité à ne pas manquer. Que ce soit pour obtenir des avantages financiers, prolonger certains privilèges ou garantir un départ sans heurt, tout est question de stratégie et de préparation.
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